Réduction Mammaire2018-11-22T23:32:10+00:00

Project Description

Réduction Mammaire

L’hypertrophie mammaire se définit par une taille trop importante des seins par rapport à la morphologie de la patiente.
Elle constitue à la fois un handicap physique et une gêne esthétique, ce qui justifie fréquemment une prise en charge par l’assurance maladie.

La réduction mammaire est une des interventions les plus pratiquées en chirurgie esthétique des seins.
Cette hypertrophie des seins peut parfois apparaître très tôt dès la puberté. Elle est alors source de complexes très importants. Le principe de la réduction mammaire consiste à remodeler la glande mammaire pour lui donner le volume souhaité et remettre les seins dans une meilleure position (redressement des seins). Parfois, la réduction mammaire ne concerne qu’un seul sein. On corrige ainsi cette malformation d’asymétrie mammaire.

Chez l’homme, un développement anormal des seins s’appelle une gynécomastie et peut bénéficier d’une chirurgie de réduction.

Comment se déroule la consultation?

L’interrogatoire précisera l’âge de la patiente. Il s’agit parfois d’hypertrophie mammaire juvénile qui peut apparaître dès l’âge de 15 16 ans. Ce handicap souvent mal vécu peut véritablement bloquer l’épanouissement de la jeune patiente. L’intervention est d’ailleurs possible dès ce jeune âge. Dans d’autres cas, l’augmentation du volume des seins peut survenir après la ménopause et parfois de façon considérable.

Le Docteur Rouquette, chirurgien esthétique, se fera préciser les motivations de la patiente (gêne dans les relations sociales ou gêne dans certaines circonstances comme le sport et l’habillement). Il notera une éventuelle attitude voûtée de la patiente avec retentissement sur la colonne vertébrale.  Il recherchera également une cicatrice ancienne pour pouvoir apprécier la qualité de cicatrisation de la patiente.  Les mensurations préopératoires mammaires seront notées.

Le chirurgien établira en accord avec la patiente le volume restant et la forme des seins souhaités, le but étant de recréer une harmonie de la poitrine avec le reste de la silhouette. Des photos précises de l’hypertrophie mammaire en position debout, de face, de profil et de trois-quarts sont réalisées. Une mammographie est systématiquement prescrite.Un soutien-gorge sur mesure est prescrit pour la contention post-opératoire.

Une consultation d’anesthésie est systématique avec bilan préopératoire habituel. On conseille l’arrêt de la pilule, du tabac et de ne pas prendre d’aspirine avant l’intervention.

L’opération chirurgicale

Le chirurgien dessine avant toute anesthésie des tracés d’une grande précision qui tiennent compte de la réduction mammaire prévue et d’une éventuelle asymétrie.

La durée de l’intervention est d’environ 2 heures.  La patiente est opérée très souvent en position semi-assise, ce qui permet un meilleur positionnement de la future poitrine. Des antibiotiques sont prescrits systématiquement par voie veineuse. La réduction mammaire consiste à enlever un volume de glande excédentaire et d’adapter ensuite la peau au volume de glande restant. On retire donc de la peau en trop, ce qui permet d’ajuster l’enveloppe cutanée à la glande mammaire restante. D’autre part, on replace l’aréole en position normale en fonction du nouveau sein. Il existe donc des cicatrices qui ont la forme d’un T inversé :  Une cicatrice autour de l’aréole, une cicatrice verticale de l’aréole au sillon sous-mammaire et une cicatrice horizontale dans le sillon sous-mammaire dont la longueur est variable suivant l’importance de la réduction. La partie de glande mammaire enlevée est systématiquement adressée à un laboratoire d’histologie pour analyse.  Des sutures esthétiques surtout faites de fils résorbables enfouis sont réalisées.  Des drains sont mis en place pour éviter les hématomes. On finit l’intervention par un pansement compressif qui sera gardé 48 heures.

Le suivi opératoire

Après l’intervention 

L’hospitalisation dure en général 48 heures.  Les drains sont enlevés le lendemain avant la sortie. L’intervention est peu douloureuse et des antalgiques sont rarement prescrits.  Le pansement compressif et les drains sont enlevés au deuxième jour avant la sortie.  Les seins sont alors un peu trop haut situés (trop « pigeonnants »). Il existe souvent un gonflement (oedème) et des bleus qui s’estomperont dans les deux semaines.  Le sein reprendra alors une forme plus naturelle en 2 mois environ. Le soutien-gorge de contention prescrit en préopératoire doit alors être porté pendant 15 jours à 3 semaines pour soulager les sutures. Des pansements à domicile sont prescrits jusqu’à l’ablation des fils, c’est à dire au 10e – 15e jour post-opératoire.  Très peu de fils sont enlevés et ceci est totalement indolore.

Un arrêt de travail est conseillé durant 15 jours.  L’arrêt du sport est nécessaire pendant environ 1 à 2 mois selon la cicatrisation.

Sur le long terme

Les cicatrices de réduction mammaire évoluent sur environ 1 an environ. Elles sont fines les premiers jours puis elles deviennent un peu rouges et inflammatoires pendant 3-4 mois. Elles commencent alors à s’estomper pour devenir blanches et souples au bout d’un an à un an et demi. Les massages cicatriciels sont prescrits dès la 2e ou 3e semaine. Ils sont très importants car ils contribuent au résultat esthétique en assouplissant les cicatrices. Une protection solaire des cicatrices est conseillée pendant environ 1 an, même sous le maillot de bain (les rayons ultra-violets passent à travers le maillot de bain). Si une grossesse est prévue après l’intervention, il vaut mieux attendre environ 6 à 8 mois. D’ailleurs l’allaitement est souvent possible. La sensibilité de l’aréole peut-être un peu perturbée après l’intervention. Celle-ci reviendra progressivement en 4 à 6 mois.

Quelles sont les difficultés qui peuvent apparaître pendant et après l’intervention ?

Elles sont rares, la plastie de réduction mammaire étant une intervention techniquement bien maîtrisée.

Les complications générales : L’infection est rare, combattue par une antibiothérapie systématique pré-opératoire. Les hématomes peuvent nécessiter une évacuation chirurgicale. Les complications peuvent être également liées à l’anesthésie.

Les complications spécifiques à l’intervention :

Les problèmes cicatriciels : Ils sont parfois imprévisibles, la mauvaise cicatrisation étant souvent le fait de la patiente (facteur génétique). Heureusement, ils sont tout à fait exceptionnels, on parle alors de chéloïdes ou de cicatrices hypertrophiques. Elles peuvent être atténuées par des plaques de compression appliquées dès les premiers mois après opération, et parfois par des injections de corticoïdes. Après un délai d’un an en cas d’amélioration insuffisante, une éventuelle reprise chirurgicale est possible.

L’asymétrie des seins : Elle peut faire l’objet d’une retouche chirurgicale, mais toujours à distance de la première intervention (environ un an). Une altération de la sensibilité du mamelon peut se produire et persister pendant plusieurs mois.

Malgré la rançon cicatricielle, l’intervention de réduction mammaire apporte une très grande satisfaction aux patientes qui souffrent de ce handicap, à la fois fonctionnel et esthétique. La réduction des seins peut constituer un changement de vie radical, surtout chez des jeunes patientes complexées avec une prise de confiance en soi et un meilleur épanouissement personnel.

Les photos avant/après

Hypertrophie mammaire : réduction de 600g par sein

Hypertrophie mammaire : réduction de 500g par sein

Les photographies de réduction mammaire pré et post opératoires présentées , sont des cas très variés( le poids de glande mammaire enlevé allant de 300G à 1kg par sein).