La gynécomastie2018-11-23T21:35:23+00:00

La gynécomastie

Qu’est ce qu’une gynécomastie?

La gynécomastie se définit comme l’hypertrophie de la poitrine, ou hypertrophie mammaire chez l’homme (photo adobe buste homme). Elle est très fréquente et toucherait presque un homme sur deux.

Il existe plusieurs grades de gynécomastie :

Grade 1 : augmentation  modérée  du volume mammaire sans excès cutané. (Dans certains cas, elle pourra régresser spontanément, sinon à traiter par exérèse chirurgicale simple avec une incision discrète  péri-aréolaire). Dans ce cas, à l’examen clinique, on retrouve chez l’homme ayant une gynécomastie, une masse dense parfois douloureuse située derrière l’aréole

Grade 2 : augmentation mammaire modérée avec excès cutané

Grade 3 : augmentation importante du volume mammaire avec excès cutané et ptose mammaire

Les 2 derniers grades, peuvent être traités par exérèse glandulaire, liposuccion et parfois résection cutanée en cas de peau relâchée (à éviter chez le jeune patient à peau tonique)

Une prise en charge du contrôle du poids sera nécessaire, avant et après l’opération. Le profil psychologique avec un trouble de l’image corporelle souvent très marqué.

Une mammographie sera prescrite, pour apprécier l’importance du tissu graisseux et de la glande. En cas de gynécomastie unilatérale, un examen testiculaire est systématique. Un bilan endocrinien sera également envisagé, pour éliminer une cause hormonale ou médicamenteuse : le traitement sera alors médical.

L’intervention de gynécomastie est réalisée en chirurgie ambulatoire, sans hospitalisation. Elle est devenue très maîtrisée et donne un taux de satisfaction très élevé. Elle est généralement définitive et les récidives sont exceptionnelles.

Le chirurgien réalise une infiltration  au sérum physiologique avec de l’adrénaline, permettant une lipoaspiration plus douce, avec moins de saignements. Les incisions sont très discrètes, les canules faisant 3 à 4 mm  de calibre.

En cas d’adipomastie : La liposuccion est le traitement de choix. Elle va ainsi faciliter l’ablation de la glande mammaire.

En cas d’adipo-gynecomastie, la liposuccion est réalisée dans le  premier temps et permettra de faciliter l’ablation de la glande mammaire. Celle–ci est  enlevée par une incision esthétique semi- aréolaire, qui restera très discrète comme pour les augmentations par prothèses mammaires chez la femme. Elle est systématiquement envoyée à l’histologie (pour analyse), pour éliminer toute tumeur maligne du sein (Éventualité  très faible chez l’homme).

En cas d’adiposo-gynécomastie importante de l’adolescent, avec un excès de peau, on évitera  de faire des résections cutanées  en première intention, car la tonicité de la peau à cet âge doit permettre une bonne rétraction.

Chez l’homme adulte, une réduction de la peau est parfois nécessaire, quand  il existe une véritable ptose mammaire. On retrouve des techniques similaires au traitement de la ptose mammaire chez la femme.

On finit l’intervention, en injectant dans la zone opérée, un anesthésiant de longue durée, ce qui permettra un réveil indolore. Les drains ne sont pas systématiques.

Un vêtement compressif est mis en place à porter 2 à 3 semaines. Le lever est précoce, avec des mouvements des bras limités. Les douleurs sont modérées,  à type de courbatures pendant 24 à 48h et  des antalgiques sont prescrits. Des bleus et de l’œdème sont habituels et vont se résorber dans les semaines qui suivent. La contention va accélérer le résultat  et la peau va se rétracter sur le muscle pectoral, pour redessiner un joli buste. Des massages peuvent également être bénéfiques, pour diminuer l’œdème. Les cicatrices de  liposuccion et hémi aréolaire  sont souvent minimes et s’estomperont avec le temps. (Environ 1 an)

L’arrêt du sport est conseillé pendant 3 à 4 semaines. Un arrêt de travail est parfois nécessaire, en cas de «  métier physique ».

Les complications sont rares : Hématomes à évacuer, épanchements séreux à ponctionner, trouble transitoire de la sensibilité de l’aréole, lipoaspiration insuffisante  imposant une retouche, nécrose aréolaire rarissime due à une résection trop radicale.

Le contrôle du poids est important, pour conserver le résultat en cas de surpoids ou d’obésité.

La récidive de la gynécomastie est rare. Elle peut être secondaire à une résection glandulaire  ou une liposuccion insuffisante, à un dysfonctionnement hormonal, une prise de poids surtout en cas d’adipomastie (d’ où l’importance  du contrôle du poids en cas d’adipomastie).

Cette chirurgie plastique des seins, donne un taux de satisfaction très élevé. Les patients souvent fortement complexés et touchés dans leur virilité, retrouvent enfin  un buste masculinisé.

Dans certains cas, la gynécomastie est prise en charge par l’assurance maladie. Selon les critères de la nomenclature, il faut « une gynécomastie installée et après un bilan endocrinien. « Une entente préalable » n’est pas nécessaire (les photographies pré-opératoires  et l’examen histologique de la glande mammaire enlevée, tiendront lieu de justificatifs).

La prise en charge n’est pas possible, en cas d’absence de glande excédentaire  et un devis est établi, hors nomenclature, comme tout geste de chirurgie esthétique.

Les photos avant/après

Gynécomastie traitée par section de glande mammaire et liposuccion

Adipogynecomastie traitée par liposuccion